L'éboulement

Chers amis

Ce 25 janvier, les forces de la nature se sont déchaînées par de fortes pluies dans tout Chosica.

Témoignage de une institutrice de l'école Octavia Sanchez Lopez de 9 de Ocubre :

J'étais à 9 de Octubre à 14h30 en train de discuter avec un élève tout près de chez lui, quand il a commencé à pleuvoir très fort. En voyant l'eau et la boue descendre derrière l'école, je suis allée me réfugier sur la montagne en face de l'école, mais là aussi l'eau et la boue descendaient très fort en emportant le mur d'endiguement et en détruisant la route.

L'école était au milieu de deux éboulements. La route qui va à la cabanita, ressemblait aussi à une rivière. C'était très triste de voir les gens désespérés qui couraient d'un endroit à l'autre pour trouver un refuge. Moi, je ne pensais plus à rien, je voulais seulement sortir de là, mais je ne savais pas par où passer. Ensuite, j'ai vu le mari de Raquel sortir de l'école et traverser l'éboulement en sautant de pierre en pierre. J'ai essayé de la suivre, mais c'était tellement difficile parce que la très forte pluie amenait beaucoup de pierre et ça me faisait très peur.

Moi aussi j’habite dans un endroit ou il y a des éboulements, mais je n'ai jamais été au milieu de deux éboulements. Des fois, je ne peux pas dormir chez moi à cause de la peur des éboulements.

Raquel raconte :

Le 25, dans l'après-midi, les nuages ont déversé toute l'eau qu'ils contenaient partout à Chosica et autour de la ville. J'étais au marché avec ma maman (90 ans) quand la pluie a commencé. Tout le monde courait pour se réfugier, il n'y avait pas de moto-taxi disponible. J'ai payé un taxi pour le prix d'un course jusqu'à Lima pour qu'il nous amène à la maison. Trente minutes plus tard, l'eau de la rivière a balayé les kiosques du marché. Il y avait des éboulements partout, dans les villages qui entourent Chosica. Grâce aux prévisions météorologiques, le maire avait donné l'ordre d'approfondir le chemin pour l'éboulement, mais les caprices de l'eau ont fait que l'éboulement est passé par des endroits où nous n'avions pas pensé.

Le jour suivant, Flor, Junior et moi, avons décidé d'aller à 9 de Ocubre. Le chemin qui amène à « 9 de Octubre » était détruite et pleine des pierres et de boue et empêchait les véhicules de passer, Mais nous ne nous sommes pas laissé intimidés et nous avons enjambé les pierres et la boue. Nous avons marché presque une heure pour arriver. Les maisons et les cabanes où vivent les familles, construites en bois ont été mouillées et les parois ont été affaiblies.

L'école était remplie de boue dans les salles de classe et dans la cour. Ça avait demandé tellement d'acheter les planches agglomérées ! Maintenant, il faut de nouveau trouver comment réparer.

Monica explique la tristesse de voir la maison d'un de ses élève détruite. Car à California aussi l’éboulement a emporté des maisons. Les deux parois en dure on protégé l’école mais la boue est entré et mouillé le boit contreplaqué de salle de classe.

Nous vous remercions pour vos prières, votre solidarité, vos pensées. Très reconnaissants
Aurora et Thomas Gahlinger

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